12 ans après la fin du Livre VI, Kaamelott Premier Volet signe le retour du roi Arthur. Alors, Alexandre Astier a-t-il réussi son passage du petit au grand écran ?
Kaamelott - premier volet

Comme beaucoup, je fais partie des fans inconditionnels de la série Kaamelott. Un petit bijou de l’audiovisuel français rythmé par la musicalité des dialogues d’Alexandre Astier, (qui cumule les rôles de réalisateur, scénariste, monteur, compositeur et acteur principal) et qui a su évoluer au fil des saisons.

Alors bien évidemment, j’attendais ce premier volet de la saga sur grand écran comme un enfant qui attend d’ouvrir ses jouets au pied du sapin de Noël.

Que ce soit via les bandes-annonces ou par toutes les interventions d’Alexandre Astier pendant la promotion du film, mon attente n’a fait que grandir.

J’ai eu la chance d’assister à l’une des avant-premières de Kaamelott Premier Volet (KV1) en compagnie d’un groupe d’amis également fans de la série.

Arrivés les premiers dans la salle, nous avons pu nous installer confortablement avant d’être rejoints par des fans de Kaamelott aussi impatients que nous (la salle était complète).

J’ai donc pu faire partie des 200 000 privilégiés à découvrir le film en avant-première, ce qui constitue un record de préventes en France pour un film français.

Kaamelott - Premier Volet

Dès les premiers instants de Kaamelott Premier Volet (après les emblématiques coups de trompette), l’élément qui saute aux yeux est l’amélioration de la qualité des décors et de la photographie.

La différence de budget entre la télévision et le cinéma a permis à Alexandre Astier de filmer un environnement à la hauteur de ses ambitions. Ce premier volet a bénéficié d’un budget d’environ 15 millions d’euros, ce qui est un bon budget pour un film français, mais rien à côté des blockbusters américains qui affichent 200 à 300 millions de dollars par films. 

Cependant, Alexandre Astier n’a pas hésité à utiliser une caméra très haut de gamme avec la ARRI Alexa 65, qui filme en 6,5K et permet de mieux retoucher l’image en post-production. C’est notamment la caméra qui a été récemment utilisé pour le tournage de Cruella.

J’ai particulièrement noté les magnifiques plans dans le désert et l’harmonieux ballet des machines de guerre, qui n’ont rien à envier aux plus grosses productions.

Les premières scènes présentent de nouveaux personnages comme Alzagar et Quarto, respectivement interprétés par Guillaume Gallienne et Clovis Cornillac.

Malgré l’absence de nos habituels protagonistes dans l’ouverture du film, il ne fait aucun doute que nous sommes bien dans l’univers de Kaamelott. La plume d’Alexandre Astier résonne dans les dialogues des comédiens avec sa musicalité si caractéristique.

En parlant de musique, la bande originale composée par Alexandre Astier en personne et interprétée par l’Orchestre National de Lyon est magistrale. À la fois légère et grandiose, elle renforce l’immersion dans cet univers de fantasy médiévale.

Tout au long du film, nous retrouvons un à un tous les personnages auxquels nous sommes attachés depuis la série (à l’exception d’un seul). Chacun a le droit à son petit moment de nostalgie au détour d’une réplique ou d’une action qui rappelle aux fans l’une des particularités du personnage.

Et des personnages, il y en a beaucoup. Pour ce film, Alexandre Astier peut se vanter d’avoir un casting exceptionnel. En plus des acteurs principaux, nous retrouvons donc Guillaume Gallienne et Clovis Cornillac déjà cités plus haut, Alain Chabat, Christian Clavier, François Rollin, Antoine De Caunes, Géraldine Nakache ou encore Sting.

Je ne vais pas m’étendre car je ne veux pas spoiler le contenu de l’intrigue, mais sachez que si vous avez apprécié la série, vous aimerez Kaamelott Premier Volet.

Si vous êtes plutôt amateur de la rythmique de l’humour des premiers livres, vous retrouverez avec plaisir les citations du Roi Loth (François Rollin), l’absurdité du Duc d’Aquitaine (Alain Chabat) ou encore les discours de motivation de Perceval (Franck Pitiot) et Karadoc (Jean-Christophe Hembert). Mention spéciale pour la scène du Robobrol, qui m’a fait mourir de rire.

Si c’est plutôt l’émotion et la noirceur des livres V et VI, certaines scènes devraient vous ravir pour l’un comme pour l’autre.

Enfin, si vous n’avez jamais regardé un seul épisode de la série, il est tout à fait possible de suivre le film. En revanche, il perdrait toute sa saveur tellement il regorge d’une multitude de détails disséminés un peu partout pour le plus grand bonheur des fans.

À la fin de la séance (restez bien jusqu’à la fin), la salle entière a applaudi et les retours étaient dithyrambiques.

Pour conclure, je dirai qu’avec Kaamelott Premier Volet, Alexandre Astier réalise à merveille la conversion du petit au grand écran en incluant l’essence de sa série dans le récit tout en installant le début d’une saga épique.

En espérant que les mesures sanitaires ne nuisent pas à la réussite du film, Kaamelott Premier Volet devrait être un franc succès.

Vivement KV2 !


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